Séminaire Dr. Saloni Mathur

Le stress thermique (HS) constitue une menace majeure pour des cultures horticoles importantes telles que la tomate. L’équipe de Dr. Saloni Mathur cherche à comprendre le rôle de la régulation post-transcriptionnelle pendant le HS chez la tomate en évaluant deux classes de régulateurs moléculaires : les ARN non codants, à savoir les microARN (miARN) et les longs ARN non codants (lncARN), ainsi que l'épissage alternatif des facteurs de transcription du stress thermique (HSFs). Les HSFs sont des médiateurs d’une chaîne de transduction du signal qui régule l'activation de plusieurs gènes, déclenchant un réseau transcriptionnel complexe. De même, les miARN et les lncARN régulent divers aspects de la croissance et du développement des plantes, y compris la réponse au stress. Comment la réponse au HS est régulée par l'interaction des ARN non codants et des HSFs est examinée. Pour analyser cette interaction chez la tomate, nous avons identifié les HSFs et le miRNome sensible à la chaleur. Le contrôle transcriptionnel des miARN sensibles à la chaleur, ayant des éléments cis de réponse au stress thermique (HSE) dans leurs promoteurs, a montré la liaison de HSF sous forme homo-/hétéromérique. Fait intéressant, différents HSFs ont montré une liaison spécifique avec différents promoteurs appartenant à des membres de la même famille de miARN, comme les familles MIR169 et MIR172, qui ont été caractérisées en détail. De nouveaux loci fonctionnels de MIR ont été confirmés chez la tomate, montrant différents degrés d'induction par la chaleur, certains étant également régulés de manière significative sous d'autres stress abiotiques, et montrant un comportement contrasté aux stades inflorescence méiotique/post-méiotique, chez des cultivars de tomate tolérants et sensibles à la chaleur. De nouvelles cibles de MIR ont également été validées en laboratoire. Il a été montré que la coupure post-transcriptionnelle de NF-YA par des niveaux élevés de miR169 entraîne l'atténuation de la répression des effecteurs du HS, HSFA3a et HSFA7a/b chez la tomate et arabidopsis. Ces HSFs participent à la boucle de rétrocontrôle HSF:MIR169 pour réguler la réponse au HS. De plus, nous avons montré le clivage médié par les miARN d’un transcrit HSF qui présente également un épissage alternatif, perdant ainsi le site de liaison des miARN dans les variantes. Ces isoformes régulent de manière antagoniste la transcription du lncARN antisens inductible par la chaleur.

Séminaire en anglais

Dr. Saloni Mathur, National Institute of Plant Genome Research, New Delhi, India

Invitation : Jaishri-Rubina Das et Annie Marion-Poll, contact, équipe "Physiologie de la germination" PHYGERM

En relation avec une recherche développée à l’Institut Jean-Pierre Bourgin - Sciences du Végétal.