Séminaire Pr Kirsten Bomblies
Comment danser le tango à quatre – adaptation à la tétraploïdie chez Arabidopsis arenosa - 24 septembre 11h00, INRAE, Versailles
Les polyploïdes, issus d’une duplication complète du génome, ont contribué à la complexité génomique dans toutes les lignées eucaryotes. Les nouveaux polyploïdes présentent souvent une large résistance aux stress abiotiques, ce qui en fait un outil prometteur pour l’agriculture. Cependant, des énigmes évolutives et des obstacles pratiques persistent, car les néopolyploïdes présentent souvent une fertilité extrêmement faible. De plus, il n’est pas certain que les bénéfices apparaissant aux premiers stades se maintiennent sur le long terme, ce qui soulève la question des raisons de la disparition éventuelle de ces traits. Nous faisons l’hypothèse que les polyploïdes doivent opérer de nombreux ajustements biologiques au cours de leur évolution, et que certains des traits "bénéfiques" initiaux pourraient n’être que des sous-produits de contraintes cellulaires contre sélectionnés au cours de l’évolution. L’un des principaux axes de notre recherche est de comprendre comment les polyploïdes évolués surmontent les difficultés initiales auxquelles ils sont confrontés. Une précédente analyse du génome que nous avons réalisée dans une lignée naturellement polyploïde d’Arabidopsis arenosa a révélé de nombreux gènes sous sélection chez les tétraploïdes, gènes probablement impliqués dans le rétablissement d’une fertilité et d’une viabilité complètes. L’un des principaux groupes de gènes identifiés code des protéines essentielles à la méiose, un défi bien connu chez les polyploïdes. Parallèlement, ces listes de gènes nous ont également appris l’existence de nouveaux traits que nous n’avions pas identifiés auparavant comme des défis propres aux polyploïdes. En comparant des diploïdes, des néo-tétraploïdes et des tétraploïdes naturellement évolués, nous pouvons mieux comprendre les problèmes initiaux causés par la polyploïdie et la façon dont la sélection naturelle peut générer des solutions face à ces difficultés.
Séminaire en anglais
Kirsten Bomblies, Plant Evolutionary Genetics, Institute of Molecular Plant Biology, ETH Zürich, Suisse
Invitation : Mathilde Grelon, équipe "Mécanismes de la Méiose" MeioMe
Séminaire relatif à la recherche développée à l’Institut Jean-Pierre Bourgin - Sciences du Végétal.
Séminaire en anglais
Kirsten Bomblies, Plant Evolutionary Genetics, Institute of Molecular Plant Biology, ETH Zürich, Suisse
Invitation : Mathilde Grelon, équipe "Mécanismes de la Méiose" MeioMe
Séminaire relatif à la recherche développée à l’Institut Jean-Pierre Bourgin - Sciences du Végétal.
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Légende : un même méïocyte en prophase I, colorés avec (à gauche) un marqueur de la chromatine (DAPI), (au centre) un anticorps marquant l’axe des chromosomes, et (à droite) un anticorps marquant le complexe synaptonémal. Images : Chris Morgan et Eva Wegel